Le Vallon de l’Aire – très proche de l’urbanisation genevoise – cumule de nombreuses fonctions complexes à coordonner. Territoire d’une grande qualité reconnue par tous, il a déjà fait l’objet de projets exemplaires comme la renaturation du cours d’eau, mais il est aussi le lieu de nombreuses pressions (usages, urbanisation…).
Les maîtres d’ouvrage, soit 3 offices de l’Etat de Genève et 6 communes, cherchent la meilleure manière de mieux gérer la pression sur les espaces naturels et agricoles de ce secteur du canton, sachant qu’ils vont aller encore en s’accentuant avec les développements prévus dans les quartiers proches. Dans le même temps, la fonction productive prendra de l’importance avec l’augmentation souhaitée et nécessaire de l’alimentation en circuits courts, et l’ensemble des services écosystémiques devront être assurés dans le long terme.
Pour ce faire le mandat d’élaboration d’une « image directrice » comprise comme « un outil d’aménagement évolutif permettant de guider les opérations futures sans les contraindre » a été confié à un consortiom réunissant autour de Michèle Tranda-Pittion, les bureaux DAC, Oxalys et agorapublica.
L’équipe avait proposé d’articuler les apports des experts et les contributions des citoyens / de la société civile par un dispositif original offrant des discussions aux points charnières de l’élaboration de l’Image des conversations simultanées réunissant la MO et les différentes parties prenante de la manière suivante :
Les résultats du diagnostic a été introduit dans une succession de conversations collectives avec un cercle d’acteurs (le groupe technique de l’image directrice), puis avec un cercle plus large, incluant entre autres les agriculteurs lors des deux ateliers de participation :
• Une première phase de complément au diagnostic des experts, visant à inclure les apports des associations ayant particulièrement travaillé sur ce site ;
• Une deuxième phase d’approfondissement des conditions nécessaires à la bonne gestion des ressources du Vallon ;
• Une troisième phase d’élaboration de ce que pourrait être l’image directrice, dans le sens d’une infrastructure publique rurale et d’une série de recommandations / mesures s’adressant à l’ensemble des acteurs concernés (publics, privés et associatifs) ;
• Et une dernière phase d’identification / consolidation des mesures.
Chaque étape a été préparée avec soin, puis le résultat des échanges à chaque fois été communiqué aux participants avant d’être intégré à l’élaboration de l’image directrice elle-même.
39 mesures concernant le rapport à la Nature, la gestion de l’eau, l’agriculture, les promenades et les paysages ont été identifiées et retenues pour constituer une image directrice pilotée par un nouveau mode de gouvernance qui a été scellé par une charte entre toutes les parties prenantes.
